À la piscine Tag Archive
Les Mouettes
2014 : première inscription en club de natation amateur aux Mouettes de Paris, dans le 19ème. Des forcenés ; les entraîneurs comme les entraînés. Les premiers, quasi des sergents instructeurs avec des biscotos larges comme ma cuisse (le plus musclé d’entre eux était aussi le plus idiot, comme quoi ces deux grandeurs-là ont finalement peut-être entre elles quelque proportionnalité). Sévissant un temps à Pailleron, bassin de trente-trois mètres pour faire durer le plaisir (on n’en voit pas le bout), puis à Georges Hermant, cinquante mètres, heureusement divisé en deux (sauf pendant les semaines de vacances scolaires, que je redoutais pour cette raison ; et quel plaisir pourtant, quelle glissade, comprendrais-je aussi bientôt, d’aligner cinquante mètres d’une traite, quand on a la cadence).
Continue ReadingPapillon
La nage papillon, telle que la pratique l’amateur, ressemble plutôt à s’y méprendre à celle du crapaud cul-de-jatte qu’empoisserait une flaque de pétrole.
Du papillon, on ne reconnaît à la rigueur que l’enfance larvaire et sa laborieuse reptation, quand il était encore chenille.
Continue ReadingEspace Détente Forme Liberté
La piscine municipale de Vanves ferme pour quatre mois, pour travaux : « rénovation totale de son espace vestiaires, de ses sanitaires, de ses douches et de son contrôle d’accès » avec « un nouveau système de badge et des tripodes d’entrée mécaniques » (effet waouh garanti). Pour qui fréquente cette piscine, l’absurdité du projet saute aux yeux, l’espace vestiaires, les sanitaires, les douches et le contrôle d’accès étant tout à fait fonctionnels et en bon état. Mais j’ai déjà dit que dans ce coin du monde, comme en beaucoup d’autres, on a la fureur des travaux (de là à imaginer qu’il y a complaisance dans le vote des budgets afférents, il n’y a qu’un pas que pour ma part je m’empresse d’allègrement franchir).
Continue ReadingDéjà qu’on est toujours emmerdé, à la piscine municipale
Déjà qu’on est toujours emmerdé, à la piscine municipale, par les gens qui se traînent en barbotant comme des phacochères (j’allais dire des crapauds, mais j’imagine que les crapauds nagent comme des champions)… Entendons-nous bien, je n’ai aucun problème avec les gens qui nagent lentement, tant qu’ils font un minimum d’effort pour, d’abord, choisir dans la mesure du possible un couloir fréquenté par des nageurs de même allure, et ensuite, cohabiter convenablement, quand c’est nécessaire, avec ceux dont la cadence est plus soutenue (de même qu’on attend, réciproquement et à raison, des nageurs rapides qu’ils respectent le rythme et l’espace des autres). Je pense notamment à cette sale manie qu’ont beaucoup de nageurs lents, quand ils arrivent en bout de ligne et se savent talonnés par un nageur plus rapide, de repartir immédiatement en sens inverse — plutôt que d’attendre un quart de seconde contre le muret pour laisser repartir devant eux le nageur rapide, ce que pour ma part je fais systématiquement quand un nageur plus véloce est juste derrière moi — le contraignant ainsi soit à ronger son frein derrière eux soit à les dépasser par le milieu de la ligne au risque de perturber un autre nageur venant d’en face, ce à quoi je n’aime pas me résoudre, justement parce que je suis soucieux du fait que chacun doit pouvoir nager à son aise (je suis d’ailleurs prêt à adapter mon rythme si besoin : je ne me prends pas pour Laure Manaudou).
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