avril, 2020 Archive
La sociologie contre la littérature
Il est une discipline que caractérise une pratique autonome de l’écriture aux antipodes de la démarche littéraire (science et vérité d’un côté, art et fiction de l’autre) mais sœur dans l’intention (saisir le phénomène) : la sociologie, actuellement portée par une corporation qui, pour certains de ses courants, aime à nier la singularité de l’œuvre de génie. Des sociologues qui disposent parfois d’une audience importante en ligne, incarnant de ce fait une tendance.
Roman de genre et genre du roman
Résumé de l’épisode précédent : où l’auteur n’est pas tendre avec les faux poètes du web.
On pourra reprocher à l’angélique corporation des poètes de produire n’importe comment du verbe surnuméraire, bon à rien, mais certes non pas d’être vénale, quoique on ne lui en voudrait pas d’être un peu moins prodigue de ses talents. Ce sera plutôt le cas, dans un style volontiers pragmatique, de tous les boutiquiers de l’autoédition qui se revendiquent parfois, pour faire sérieux, de la « littérature spéculative » qu’on appelle aussi, m’informe Wikipédia, la « paralittérature » — serait-elle à la littérature ce qu’est à la pharmacie la parapharmacie : un ersatz inoffensif ? — et qui comprendrait en fait les genres suivants, m’apprend-on encore : le roman d’aventure, le roman policier, le roman de gare, la science-fiction, le roman à l’eau de rose ou encore la littérature de colportage (le prospectus Picard bourrant nonchalamment ma boîte aux lettres relève-t-il officiellement de cette dernière catégorie ?). La littérature spéculative, en somme, c’est de la bonne vieille série B.