Noirmoutier Tag Archive
Du grabuge à l’Épine
En paix
Un transat
Un parasol et son ombre
Le petit théâtre du jardin
La caresse mâtinée de chaleur et de vent
Le friselis de maracas des feuillages
L’ivre zigzag d’un papillon blanc
Le frôlement anonyme des bourdons
Pur ciel, lumière or, radieux silence
En lequel parfois se niche
Le rire de mon enfant.
Coup de grâce à ma carcasse
Mais il suffit de traverser la pointe de l’île (île qui se présente en deux parties : une fine bande de terre — que rattache au continent un pont à double voie, mais aussi à mi-temps la mince et limoneuse (et pittoresque) chaussée du Gois, raccourci latéral submergé à marée haute —, soit le manche, le long duquel on ne fait que passer, prolongé par la tête, où l’on peut s’arrêter, pour avoir mis tout ce qu’on pouvait de distance entre le continent et soi) depuis notre havre d’air iodé au sud-ouest, vers Noirmoutier-en-l’île au nord-est, longeant par la voie cyclable des marais salants où s’édifient quelques curieux (ça change de la plage), pour pénétrer une atmosphère plus lourde (la chaleur aide, aussi, ce jour-là), sentir s’abattre sur soi la chape des vapeurs émanant de la route à moteurs, parallèle désormais à notre voie, de moins en moins préservée à l’approche du bled d’où déferlent en sens opposé des ribambelles de cyclistes branlants et débraillés. Cette atmosphère plus lourde, cette poisse saveur hydrocarbure, c’est celle du tourisme de masse (aussi modeste soit ici son échelle) dont nous paraît d’emblée caractéristique la rue centrale, piétonne et marchande, vers où convergent tous les ennuis, par vagues de badauds, à l’heure suffocante que devrait seule occuper la sieste ; l’ennui qui arpente la rue marchande en long en large et en travers ; l’ennui en marcel et en claquettes qui se nourrit de lèche-vitrine (ça change du mall). Cette vision nous fait rebrousser chemin, sans même avoir poussé jusqu’à la plage des Dames, belle dans mon souvenir, mais aussi très prisée et malheureusement à portée de camping.
Continue ReadingAu marché nocturne
L’Épine, village sans histoires, architecture d’Épinal, maisons basses, blanches et volets bleus, quadrillage tortueux, toutes les routes, étroites, menant aux pinèdes aboutissant aux plages, eau claire et sable fin, tout à fait, liseré d’algues authentique, pourlèchement élastique jouant dans l’amplitude des marées, borné ça et là par des rochers formant digue.
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