« La voilà la vérité, j’étouffe de patauger dans la médiocrité ! » C’est en me répétant cette phrase que je me rendais l’autre matin à la station Corentin Celton, après avoir déposé mon fils aîné à l’école, ce qui me contraint à faire plusieurs fois par semaine un long détour à pied, traversant le parc Frédéric Pic puis longeant l’enceinte du parc du lycée Michelet, détour auquel je ne renoncerais pour rien au monde (enfin, j’exagère à peine, je dois bien pouvoir trouver quelque chose…), du fait du répit solitaire qu’il m’offre, si éphémère soit-il. Nos jambes et nos pieds sont là pour servir, bien qu’on s’ingénie à toujours plus nous les atrophier. Coïncidence étonnante, comme je l’ai alors consigné sur Twitter : tandis que la phrase me tournait dans la tête, j’ai entendu un type sous un abribus s’exclamer « Voilà la vérité ! » au téléphone, juste au moment où je passais à son niveau.
Last modified: 12 décembre 2023