11/08/23
Partir en vacances avec deux jeunes enfants, ça commence au moins par vingt-quatre heures de travail.
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Beaune : escale en Bourgogne
Petite ville patrimoniale où le moindre troquet s’appelle en grande pompe bar à vin (le genre de bar à vin de longue date rendu déjà ringard à Paris).
Notre hébergement pour la nuit s’intitule Villa Médicis, et un panneau indique : « résidence services ». Ainsi la fluidité des réservations en ligne nous réserve-t-elle des surprises : les vieillards qui végètent le long des couloirs climatisés nous laissent donc entendre qu’il s’agit d’une sorte de maison de retraite qui officie aussi comme hôtel pour maximiser son taux de remplissage. Trop de chambres libres, n’est-ce pas mauvais signe ? Soit que les croulants ne s’y précipitent pas, soit qu’ils y entrent puis en sortent en rotation accélérée : et nous, passerons-nous la nuit ?
Mission pizzas en ville (l’escale, c’est du travail, encore du travail, toujours du travail, pas moins que le départ). Un restaurateur a trop de monde à servir pour m’en préparer à emporter, et prend beaucoup trop de précautions pour m’éconduire : m’indiquant une gargote à deux rues de là, il me suggère de dire que je viens de sa part, il s’appelle Jean-Marc ou un truc dans le genre. Pourquoi donc ? Cela nous vaudra-t-il des olives gratuites sur nos Regina ?
12/08/23
Pique-nique très improvisé, à l’arrache, avec pâté en croûte et tomates et comté et abricots du marché, assis à même les marches du parvis de la basilique de Beaune — pas de square ni de bancs on n’a pas trouvé mieux — entre les crottes de pigeon et les guêpes, et bébé qui noircit ses pantalons, cavalant sur la dalle à quatre pattes. Repli bienvenu, debout mais à l’abri des guêpes, dans le jardin du presbytère. On finit le casse-dalle on se casse.
Last modified: 9 novembre 2024